Domaine Lamoriniere is een landgoed gelegen op de grens in Putte (België/Nederland), opgericht in 1876 door landschapsschilder Lamoriniere onder de naam 'Le Pavillon'. Het landgoed valt nu onder NatuurSchoonWet (vogel- en habitat richtliljnen / Natura 2000-wetgeving) en bevindt zich (ongevraagd...) in het Grenspark "De Zoom-Kalmthoutse Heide". Het domein is niet opengesteld voor publiek want nog steeds bewoond door familie van de schilder.

Histoire du Domaine Lamoriniere

Histoire du Domaine Lamoriniere 


Le Domaine Lamoriniere est une propriété située à Putte (Pays-Bas), fondé en 1876 par le peintre paysagiste Jean-François Lamoriniere. Enregistré aux Pays-Bas sous le statut de "Landgoed", l'endroit est protégé par la législation européenne Natura2000 et incorporée (sans autorisation formelle) dans la réserve naturelle transfrontalière De Zoom -Kalmthoutse Heide. Le domaine est entièrement privé, appartient toujours à la famille du peintre et accueille maintenant plusieurs activités. 


Histoire : 

Cette propriété a été achetée le jour du solstice d’été de 1873 par le peintre « paysagiste flamand » François Lamoriniere (Jean Pierre François Lamoriniere, 1828-1911). 

La famille du peintre est originaire de « La Moriniere », un hameau français à Montreuil-en-Auge, entre Cambremer et Bonnebosq, dans le « Pays d’Auge » en Normandie. Le « Pays d’Auge » est le terroir du calvados, le terroir du camembert et la région où les chevaux sont rois. 


Le grand-père du peintre, Thomas-Pierre Lamoriniere, était un officier de cavalerie dans l’armée française et arriva en Belgique à la fin des années 1800. Après la guerre, son fils, Pierre-François Lamoriniere épousa Maria Scholastica Le Grand et ils reprirent la gestion d’un centre équestre appelé le «Pfeerde Krub» à Anvers. Leur fils, Jean-Pierre François Lamoriniere naquit au premier étage du « Pfeerde Krub », le 20 avril 1828. 

L’enfant devint un talentueux étudiant en peinture, et l’homme devint un artiste… Il peignait quasi exclusivement en extérieur et parcourut l’Europe pour trouver ses paysages favoris, en Belgique, à Fontainebleau et Barbizon en France, mais également en Grande-Bretagne, Allemagne et Italie. En 1866, il épousa la fille de son encadreur de tableaux, Marie Henriette Lavaux. À cette époque, le couple vivait exclusivement à Anvers dans la rue connue actuellement sous le nom de «Lamorinierestraat» (l’ancienne « Provinciezuid straat »). 


En 1873 il décida d’acquérir une propriété au milieu de la nature, près de Kalmthout. Il l’appela « Le Pavillon Lamoriniere ». Il avait toujours été un visiteur de la région où il appréciait peindre et dessiner l’été, les dunes et les bouleaux à l’écorce blanche. Faisant partie de l'école de « Barbizon » dont il arborait fièrement le plus évident des symboles, il a énormément influencé le début de « l’Ecole du Gris de Kalmthout », même s’il préférait - personnellement - les couleurs ombragées et sombres du vert (une peinture gris-vert très spécifique existe toujours sous le nom de « Vert Lamoriniere » chez Blockx). 

Il exposait à Anvers, Bruxelles, Paris, Vienne, Prague, Rotterdam et Amsterdam. Ses peintures étaient achetées sur le continent mais également en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis. Il était un artiste très réputé et eut l'occasion d'accueillir chez lui de nombreuses personnalités. (Ainsi, il existe un "amirocum", avec une collection de textes, de dessins ou de partitions et signatures de ses amis.) 

François Lamoriniere dirigea la « Classe de Paysage » à l’Académie des Beaux Arts d’Anvers et reçut de nombreuses médailles et distinctions pour son travail (Médaille d’or de Bruxelles (1857) , médaille de troisième classe de Paris (1878), Médaille d’or à l’exposition universelle de Paris (1889), Membre de l’Académie de Rotterdam, Prague, Anvers, Membre de l’Académie Royale de Belgique, Commandeur de l’ordre de Léopold (1885), Officier de la Légion d’honneur (1889), Commandeur de l’ordre de François-Joseph d’Autriche (1873), Commandeur de l’ordre de Saint-Michel de Bavière). Il s’arrêta officiellement de dessiner et peindre en 1896. 


Entre octobre 1897 et 1898, il devint aveugle (un décollement de rétine ? une cataracte ?) et c'est dans l'obscurité qu'il vécut les 13 dernières années de sa vie. Néanmoins, si l'on en croit ce témoignage à sa petite-fille Isa… « Je n’ai jamais tant peint que depuis que je n'y vois plus » … Il avait simplement trouvé une autre lumière. 

Lamoriniere s’éteignit à Anvers en 1911, le 3 janvier. 


La propriété revint à sa fille, Isa (Lafontaine) Lamoriniere, puis à sa petite-fille Isa (Nisot) Lafontaine. Lorsque cette dernière décéda, la parcelle de la maison principale fut vendue. Daisy (Van Hoeck) Nisot, la deuxième des trois filles d'Isa, resta seule loyale envers l’héritage de la famille, et elle réussit à conserver la plus grande partie du domaine (12 des 18 ha d’origine), la buanderie, le garage, la grange et la préférée de Lamoriniere : « La maison du garde », une charmante petite fermette de garde forestier. Lamoriniere peignit cette maison sur deux tableaux, la première version -l'originale- est toujours dans la famille, la deuxième version -'améliorée'- est, parmi d’autres, au Musée Royal des Beaux Arts d’Anvers (chercher Lamoriniere). 

Daisy a permis à l'un de ses fils, Paul, de conserver la propriété. Il fut le premier "homme" à posséder le lieu depuis le peintre, mais il ne le garda pas longtemps... puisqu'il en fit don - de son vivant - à sa fille cadette, Sophie, qui travaille d'arrache-pied depuis 2007 pour tenter de consolider les bâtiments conformément à des normes plus contemporaines et entretenir le domaine dans le respect de directives de conservation de la nature et de la biodiversité.


Dernières nouvelles : 

Aujourd'hui, la propriété appartient à Sophie (6ème génération). 

Le domaine offre un environnement adapté à la vie en troupeau pour des chevaux sensibles aux stimuli extérieurs.